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Heurts et malheurs d’une liste de diffusion

Défense et illustration des bienfaits du RSS par rapport au mail.

jeudi 23 février 2006, par Stephane Cottin

Le site Servicedoc.info dispose depuis sa création d’une liste de diffusion (voir en bas de chaque page et ici pour la page d’inscription.

Rappelons qu’on parle de liste de diffusion (comme ici dans ce cas), pour les listes de messagerie unilatérales, où, un peu comme une revue sur abonnement, une entité unique envoie périodiquement à un ensemble d’abonnés un message d’information. A contrario, une liste de discussion, qu’elle soit modérée (avec un filtre) ou non, est un espace de dialogue par envoi de messages croisés à tous les abonnés de la liste.

Le logiciel spip qui motorise ce site propose par défaut une fonctionnalité qui permet d’envoyer à intervalles réguliers, le résumé (soit les 600 premiers caractères de l’article, soit le champ "descriptif" s’il existe) de tout ce qui a été produit pendant la période. C’était ce que j’utilisais au début de ce site, en novembre 2002, pour mon propre usage au début. Il est possible de dire à spip d’envoyer directement le message à une adresse de liste de diffusion, mais j’ai préféré garder le contrôle de l’envoi du mail, et, dans l’esprit de ce site, je voulais aussi tester différents outils d’envoi de mails en masse.

Mon choix, depuis plus d’un an, s’est porté sur wanewsletter, logiciel pour lequel l’intégration dans spip est promue par spip-contrib.

Je n’utilise pas tout à fait l’outil proposé dans spip-contrib, car je préfère garder la main sur ce que j’envoie au final, mais je fais juste un traitement de pure forme sur les deux fichiers (texte et html) que j’envoie finalement chaque jeudi soir.

Je dois des excuses à une partie non négligeable des abonnés à la liste, car près de 10 % d’entre eux n’ont pas reçu de message jeudi dernier 16 février 2006. En effet, les abonnés dont les boîtes aux lettres étaient chez club-internet, noos, caramail, certains gouv.fr, et d’autres hébergeurs, ont rejeté (on dit dans le jargon "bouncé") le message. Il se trouve que la semaine dernière (alors que je n’avais pas changé de réglages depuis plus de deux ans), une des principales bases de données anti-spam, Spamhaus a considéré que mon serveur était mal configuré. J’avais déjà eu ce type de problème avec un cas de "relai ouvert" (voir l’open relay database) où j’avais bêtement laissé ouverte l’opportunité pour les messages internet d’être relayé par mon serveur. Sans un contrôle professionnel qu’effectue les vrais relais smtp, c’est très dangereux et une vraie aubaine pour les spammeurs, donc c’est radicalement puni par les outils anti-spams par une mise en liste noire (blacklistage) immédiate.

Dans le cas de la semaine dernière, c’est un réglage très bête : j’avais laissé comme nom de serveur, quand j’ai installé son système, le nom par défaut localhost.localdomain. Evidemment, ça marche, mais les outils de vérification lors des transferts de message par exemple, ne peuvent plus savoir d’où vient un mail dont le serveur d’origine dit fièrement s’appeler "c’est moi et je suis chez moi", ce qui est la traduction en clair de localhost.localdomain.

J’ai corrigé et depuis, je me suis fait déblacklisté de spamhaus. Je tire plusieurs conclusions de cette aventure :
- êtes vous au courant que votre hébergeur est abonné à ce type de service (il y a de nombreux autres outils anti-spam) assez déshumanisé qui peuvent, du jour au lendemain considérer automatiquement que tout un domaine est en liste noire et refuser de transmettre des messages ?
- la gestion d’une liste de messagerie est de plus en plus complexe avec le spam, non seulement à cause du spam directement, mais aussi avec les dégâts collatéraux causés par la lutte contre le spam.
- je vais continuer à maintenir une liste de diffusion, ne serait-ce que pour continuer à apprendre à me servir de ce type d’outils, qui me sont indispensables dans mon travail ; mais si cela doit me prendre plusieurs heures chaque semaine pour assurer ce service, je vais peut-être reconsidérer cette décision.
- tout ceci, évidemment, n’arrive pas avec le RSS. Les fils sont générés automatiquement et au format XML, exempts de tout spam et de tout problème de lecture ou de diffusion. En plus, les informations arrivent dans vos agrégateurs dans l’heure, sans que je ne fasse rien de plus que valider une seule fois le message et le mettre en ligne.

Pour mémoire et pour information, il arrive (assez fréquemment je le concède) que ce site soit inaccessible ou avec des messages d’erreurs incompréhensibles. Cela est dû au fait que je triture mon pauvre serveur pour tester de nouvelles fonctionnalités, et que celui-ci plante alors que je ne suis pas devant mon PC. J’utilise un outil simple de monitoring dans ce cas : InternetVista, qui, dans sa version gratuite, audite un site toutes les 10 minutes et envoie par mail une alerte (et hebdomadairement un compte rendu bien pratique sur les temps de réponse).

Monitoring internetVista® - Monitoring de sites web

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